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HypnaGo est un projet artistique qui se veut mettant en scène, à voir, à faire ressentir, plus précisément un ensemble d’événements mentaux éphémères, qui ont pour terrain d’expression un état particulier de conscience qui se situe entre la veille et le sommeil.

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En effet, l’état de conscience hypnagogique - qui vient du grec Ὕπνος sommeil et ἀγωγός, le guide, meneur, qui vient de ἀγωγή, emmener vers, se définit donc par l’état qui mène vers le sommeil - est le lieu et le moment de nombreux phénomènes, (il existe un état similaire, qui se situe entre la fin de l’état de sommeil et le réveil, il s’agit alors de l’état hypnopompique, également fascinant, mais il ne sera cependant pas étudié dans cette oeuvre-ci).

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Parmi ceux-là nous retiendrons pour cet exercice d’une part les phosphènes, visibles aisément par toutes et tous, et d’autre part, les images ou hallucinations dites hypnagogiques.

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Freud au début de L’interprétation du rêve, Die Traumdeutung, paru en 1900 cite Schleirmacher en ces termes : « On a noté à juste titre que l’une des principales particularités de la vie de rêve survient dès l’instant d’endormissement et doit être tenue pour un phénomène qui introduit le sommeil. Ce qui est caractéristique de l’état de veille, selon Schleirmacher, c’est que l’activité de pensée s’accomplit en concept et non pas en images. Or le rêve pense principalement en images, et l’on peut observer qu’avec l’approche du sommeil, dans la mesure même où les activités volontaires s’avèrent plus difficiles, surgissent des représentations non voulues qui toutes appartiennent à la classe des images. »

 

Images surtout visuelles mais pas uniquement. Sont propres au rêve les éléments qui ressemblent plus à des perceptions qu’à des figures. Le rêve remplace les pensées par des hallucinations. En plus il organise ces images en scènes, il dramatise les idées.

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Enfin le projet HypnaGo est la tentative de restitution des expériences sensorielles typiques (hallucintations hypnagogiques, rêves lucides, etc.), vécues dans ce cadre par l’artiste Habiba,  depuis l’enfance jusqu’à la période 2014 - 2016, où elle s’est plus précisément attelée à la collection de ces souvenirs en vue d’une étude approfondie, dont elle se propose pour la première fois la mise en espace et en musique dans le cadre de mises en scènes multiples à venir.

 

En effet, Habiba a choisi la danse, la magie et l’hypnose comme inspirations et comme arts à mêler afin d’être la plus fidèle pour emmener les témoins de l'expérience dans ce voyage sensoriel.

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Ainsi, cette exposition au public prend-elle une forme sensorielle multiple afin de coller au plus près des sensations perçues. Les phosphènes ont été retranscrits en peinture sur toile, puis photographiés et mis en scène (principe du mapping et projection vidéo), ils se meuvent telles des images rétiniennes ou mentales (la science se dispute encore l’origine de ce phénomène) par le biais d’une mise en vidéo et projetés sur les corps des danseuses et danseurs.

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Les images/hallucinations hypnagogiques quant à elles sont recréées et figurées par des danseurs, sur un fond musical original composé par l’artiste et inspiré des sons et sensations perçus durant cet état de conscience si particulier.

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Vous pouvez vous faire une idée en regardant une maquette vidéo réalisée en 2017 des débuts du projet.