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Habiba

Silence Sacré

Bienvenue dans un des domaines, des lieux et des temps, que je considère être le plus fascinant, le plus puissant et le plus pur.

Pour l'introduire, je vous propose une énigme extraite du magnifique film (que je suis désormais incapable de regarder) : La vie est belle , de Roberto Benigni (1998),

Sitôt que l’on me nomme je n’existe plus. Qui suis-je ?

La réponse, évidente, dès lors qu'on l'a sue une fois :


LE SILENCE


Voilà que j'ai décidé de vous parler du Silence, mais plus précisément de mon expérience (empirisme toujours) et ma relation avec le noble Silence.


"Parler" est ici un emploi abusif puisque je ne "parle" pas au sens phonique, vocal ici, mais pourtant je m'exprime. Cela dit il me semble tout autant étrange de vous écrire que "j'ai décidé de vous écrire sur le Silence"...


En effet, il s'agit bel et bien d'une conversation que je vous (nous) propose, ici et comme à chaque fois. Bien qu'adepte de l'érémitisme, cela n'empêche en rien et, au contraire, appelle chacune de mes expression à recevoir une impression (si ce n'est de votre part, ce sera très certainement au moins de la mienne et c'est non négligeable !). Chaque fois qu'une chose sort de moi, peu importe la forme, il s'agit d'une ex-pression, celle-ci de par la loi de causalité, accueille, simultanément une im-pression, la réception d'un effet et/ou d'une conséquence, suite logique de l'énonciation, l'extériorisation (en l'occurrence) d'un mouvement interne. Tout cela pour vous dire que je reçois volontiers remarques en tout genre, non pas que je me nourrisse (en conscience) de toutes, mais parce qu'elles sont l'expression toute naturelle d'une réaction à une stimulation reçue par mon énonciation ; pour autant, je me porte très bien de l'absence de toute remarque, intérêt, ou autres signes d'amour ou de désamour lié à tout ce que je suis susceptible de produire, comme art (la philosophie et mes élucubrations partagées, notamment ici, font partie intégrante de mon art).


J'ai eu l'honneur d'être interviewée par Véronique, de la chaîne YouTube Ange de Gaïa. J'ai été contactée par cette adorable fée, comme elle le rapporte d'ailleurs dans la vidéo (que vous pouvez regarder en cliquant sur l'image en-dessous de ce paragraphe), suite à un échange, en apparence banal, sur Instagram, en réaction de ma part à une de ses stories qui menait à l'écoute d'un titre de Mylène Farmer. En effet, j'avais écrit : "Ohlala je n'écoute plus de musique depuis un long moment (voeu de silence)... ça donne envie, et je ne vais pas m'en priver si l'envie se poursuit ! Merci pour le partage", (je vous le dis tout de suite, l'envie ne s'est pas poursuivie et je n'ai pas écouté cette musique !), suite à cela l'intérêt de Véronique est très aiguisé et nous nous embarquons dans une conversation qui traite de ce fameux choix du Silence que j'ai fait. Cela a donné lieu à la vidéo que vous pouvez voir, mais également à une mise en place, dans ma tête, et dans mes écrits, d'une manière nouvelle de transmettre ce Silence, cette pratique spirituelle qui m'accompagne depuis quelques temps, et dont je ne compte pas me défaire de sitôt, voire jamais, mais de cela, je ne peux parler que pour le Présent !


Vidéo silence sacré


Ainsi, je rédige aujourd'hui cet article afin d'approfondir mon propos "sommairement" (oui, même si ça vous semble super long, ça l'est encooooore plus, dans ma tête, d'ailleurs j'ai décidé d'arrêter de me forcer à tout synthétiser dès que je dois m'exprimer, ici c'est mon chez moi, mon temple, j'y écris aussi longuement que je le souhaite, et tant pis si personne ne me lis). Je précise tout d’abord que lors de l’interview faite par Véronique sur sa chaîne, j’ai fait montre, ou en tout cas, tenté de le faire - afin d’être dans la ligne éditoriale de Ange de Gaïa - de vulgarisation, à savoir de tenter de rendre mon propos le plus accessible, le plus vulgaire possible, dans le sens, d’appartenant - donc accessible - à la majorité (oui oui, avant d’adjoindre une connotation méliorative ou, en l’occurence, péjorative à un mot, je me penche systématiquement sur son sens premier, sa direction, son essence, qui n’est ni bonne ni mauvaise, comme rien d’ailleurs dans ce monde !). Ce travail de vulgarisation, bon nombre de personnes (sur YouTube, dans des Podcasts audio, sur des blogs, et énormément à travers des livres) le font, et je me suis risquée à cette lourde tâche lors de la petite vingtaine d’émissions de radio que j’ai animées en direct à la radio entre septembre 2019 et janvier 2020 (retrouver les podcasts en cliquant ici), ou encore lorsque j'étais rédactrice d'articles de philosophie politique, pour une revue.

Cependant, aujourd’hui, j’ai fait le choix, en dehors de toute sollicitation externe (à savoir lors de conversations, de consultations, de formations, in fine, de demandes d’explications), de ne plus chercher à vulgariser mon propos. Ma philosophie est ésotérique par essence, et en partie acroatique*, car elle est le reflet de ma pensée. Aussi, ai-je atteint ces niveaux de réflexion (je précise que dans ma pensée il n’y a aucun rapport hiérarchique, au sens commun, donc, n’allez pas voir ici quelque présomption de supériorité de ma part), à force d’étude, de réflexion, d’expérience, de lecture, de méditation, de dialogues, de formations, d’erreurs et d’échecs. Tout cela m’appartient et il est temps aujourd’hui pour moi de le partager avec celles et ceux qui se sentent appelés, attirés, par ma manière de penser, que j’apprécie sincèrement d'exposer.


Mes inspirations sont très nombreuses, mais il est important de rappeler ici, que je ne suis pas une érudite (« Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien » Platon, Apologie de Socrate ; Ménon), ou en tout cas, ne me définis certainement pas en tant que telle ! Je suis, ou tente du moins, d’être empiriste, ainsi je m’exprimerai rarement sur les choses que je n’ai pas moi-même expérimentées !


En ce qui concerne le Silence (c’était tout de même la thématique première de cet article 😅), il est pour moi un Chemin, une voix et une voie spirituelles. Le Silence est un art de vivre, j’ai joie à vous partager ce merveilleux concept et sa mise en pratique, accessible à toutes et à tous, peu importe l’âge, l’environnement, etc.


Gordon Hempton, bioacousticien (ce genre de nom de métier qui fait rêver !), qui vit en Amérique du Nord, lance un message des plus alarmistes, quant à la situation du Silence : selon lui, en voie de disparition dans le monde. En tant que grande misophone, je ne peux que déplorer tout ce qu’il dit là et reconnaître qu'il est important d’attirer l’attention du grand public là-dessus !


Cependant, je suis bien plus optimiste que lui, et, étrangement (une fois n’est pas coutume), à mon avis, moins extrême que lui sur l’étendue des dégâts. D’une part parce que j’apprends (pas évident, mais force est de constater les efforts faits en la matière), qu’il y a certainement une raison à cette situation dégradée du Silence (même si elle est inadmissible, violente, dangereuse…), et d’autre part, parce que je trouve que la solution à ce problème global est plutôt facile d’accès et ne relève pas - encore (de mon point de vue) - d’un conditionnement borné, ancien et entré dans les moeurs.


Je me permets la comparaison avec la situation catastrophique et déplorable de l’holocauste quotidien des animaux (non) humains qui sont tués à des fins de consommation humaine. Ils ont beau faire du bruit, hurler à la mort lorsqu’on les tue ou les torture, on ne les entend pas et il est fait en sorte que nous n’ayons certainement pas à entendre ces sons qu’ils émettent. Dans ce cas-là il ne s’agit pas de Silence, mais du "Taire" (n’ayant toujours pas trouvé de terme acceptable en « bon » français quant à la nominalisation du verbe « taire », je procède, non pas à la substantification (apprentis alchimistes bonjour !) maladroite qui me mènerait à dire des choses comme « la taisure », ou encore « le taisage », j’ai opté pour la tradition de la nominalisation de l’infinitif, bien que je doute de sa valeur de nom en « bon » français !).

En effet, de mon point de vue, il règne un vaste chantier de manipulation des pensées, quant à la question du droit des animaux non-humains et de leur utilité dans la construction et la santé, donc le bien-être humain. Cela est le fruit de nombreux mythes "fondateurs" d’une pensée discriminante dans tout le vivant, qui, servant des intérêts "haut placés", a bénéficié d’une communication et d’une manipulation de masse très intenses, à tel point que la majorité des personnes est persuadée, sans se poser la moindre question, qu’il est naturel de manger les animaux non-humains ! Ce phénomène est donc tu, et passé sous silence, il n’est en aucun cas le résultat d’un silence naturel. C’est en ce sens qu’il n’est pas Silence.


Après avoir compris qu’il y a une importante distinction conceptuelle entre le Silence, naturel, et le Taire, artificiel, je pense qu’il n’est pas trop tard pour éduquer les personnes au noble Silence !

Apprendre et s’éduquer au Silence, aujourd’hui n’est pas encore sujet à caution, même si des personnes s’en prennent parfois violemment à moi lorsque je me refuse à écouter de la musique, à répondre à leurs sollicitations, etc. Faire voeu de Silence aujourd’hui, c’est l’affaire de gens supposément étranges, perdus, marginaux, mais certainement pas de personnes mettant en péril tout un complexe économique et financier (le véganisme met à mal à la fois les complexes agro-alimentaire, pharmaceutique, vestimentaire, du luxe, cosmétique, etc.).



Concrètement me demanderez-vous, comment fait-on pour apprendre le Silence, pourquoi le faire et quelles sont les conséquences sur notre mode de vie ?


Ces questions sont toutes légitimes et je me propose d’y répondre depuis mon expérience personnelle et mes observations :


  • Pourquoi apprendre le Silence ?


Parce que seule la pratique du Silence permet celle de l’Écoute (سماع)

L’Écoute est un moyen sûr d’acquérir un savoir, une connaissance, que ce soit sur soi, autrui, le divin, etc., d’accueillir une sensation, une émotion sans douter de sa véracité, de son bien-fondé, de son utilité.

Il est le seul état à permettre une réelle Méditation et les bénéfices qu’elle apporte au pratiquant.


  • Comment fait-on pour pratiquer le Silence ?


Pratiquer le Silence revient à dépolluer son Temple, à la fois intérieur et extérieur.

Comme pour toute pratique spirituelle et/ou physique, la mise en place du Silence, dépendant de la place que chacun.e veut pouvoir lui accorder, peut prendre la forme d’une pratique ponctuelle, fréquente, régulière, normée, ritualisée, intense, extrême, absente !

Des trucs et astuces pour commencer facilement la pratique du Silence ? :

  • Adopter le minimalisme spirituel, Ranger ! (La magie du rangement, de Marie Kondo)

  • Mettre son téléphone en silencieux

  • Désactiver toutes les notifications sonores et visuelles intempestives (oui oui, vivre sans réveils ni sonneries de rappel c’est possible !)

  • Apprendre ou ré-apprendre l’art de la Méditation et de la pleine conscience

  • Expérimenter l’hypnose avec le but du Silence

  • Ne pas écouter de musique artificielle pendant les périodes choisies de Silence

  • Introduire une pratique rituelle du Silence pendant une durée croissante (1 minute en pleine conscience, puis augmenter)


  • Comment apprendre à pratiquer le Silence ?


Chacun.e doit pouvoir être libre de pratiquer le Silence à sa manière et selon ses envies (pour ne pas dire « besoins », mot que j’essaye péniblement de retirer de mon vocabulaire…).

Comme toute pratique, je recommande vivement l’expérience qui succède à l’inspiration. Renseignez-vous sur les pratiques du Silence (voeu de Silence, mutisme, retraite, etc.), testez les techniques et méthodes qui vous attirent le plus spontanément, effectuez un suivi et, grâce à votre expérience, déterminez au fur et à mesure ce à quoi ressemble votre pratique du Silence.

Vous pouvez également vous faire directement conseiller par quelqu’un qui vous proposera des méthodes adaptées à votre personnalité, à vos aspirations, environnement et questionnements.


  • Quelles sont les conséquences immédiates & à long terme de la pratique du Silence ?


Le Silence a plusieurs effets et conséquences possibles (au regard de la loi de causalité) :

  • Il est possible de ressentir une grande Paix, un calme et une tranquillité de l’âme (ataraxie)

  • Il est possible de ressentir, au contraire, un grand vertige, des bourdonnements, des désagréments digestifs, des migraines, de la douleur…

Peu importe ce que vous ressentez en pratiquant le Silence, sachez que tout ce que vos sens vous envoient comme information est l’expression d’un message de votre inconscient à votre conscient, pour cela plusieurs media sont possibles et votre esprit utilisera les moyens qu’il juge spontanément utiles pour vous délivrer le message (cela peut donc passer par des manifestations physiques, qu’il s’agit, non pas de taire, mais d’écouter et d’accueillir, puis de savoir décrypter, comprendre, étudier puis appliquer, ou non - vous restez libres - les leçons qui en émanent).


Enfin, à long terme, dans une optique universelle, si chaque personne travaille à son propre Silence, un Silence global émergera tout naturellement et l’environnement individuel, étant nécessairement dépollué pour la pratique silencieuse, il en résultera une dépollution globale, dont les bienfaits ne sont plus, j’imagine à démontrer !


Le Silence est bon pour le Vivant, il lui est nécessaire (tentez de faire pousser une plante dans le Silence et comparez avec celle qui tente de pousser en son absence !), que ce soit pour des raisons de santé mentale, physique, environnementale, etc. Le Silence est une vertu universelle.


Je vais m’arrêter là pour cet article qui présente le projet Silence Sacré que j’ai à coeur de porter aujourd’hui par cet article et au travers de mon témoignage sur la chaîne YouTube de Véronique, alias Ange de Gaïa.

Je vous remercie de votre attention, de votre intérêt et me tiens à la disposition de toute personne désireuse d’en apprendre plus encore sur le Silence.


En vous souhaitant à toutes et à tous un merveilleux Chemin,


Namaste


ٱلسَّلَامُ عَلَيْكُمْ

* un glossaire propre à mon vocabulaire est en cours d’élaboration, bientôt disponible, il permettra d’obtenir des définitions claires pour chacun des concepts énoncés, qui peuvent prêter à confusion, ou méritent un éclairage de ma part.

Edit : Finalement nul besoin de glossaire idiosyncrasique, puisque pour me comprendre, la simple consultation d'un dictionnaire étymologique permet de comprendre l'usage que je fais des mots.

1 Comment


Unknown member
Jun 19, 2020

Nous avons décidément beaucoup de points communs. C'est chelou ou pas ? Le silence et moi c'est une grande histoire d'amour mais c'est aussi vital pour moi. Oui vital. Y a de gens ici ils disent que je suis bizarre... Moi je sourie :)

Elle est belle ta photo. Très très belle.

Je regarderai la video demain, tranquillou <3

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