Une fois n’est pas coutume, je titre ce billet traitant d’un état très cher à mon coeur, par un pléonasme des plus évidents pour qui connaît l’étymologie de la liberté.
Anarchiste assumée, mes croyances font de l’humaine que je suis, un être en perpétuelle quête de liberté.
Alors qu’est ce que la liberté ? Sans citer l’origine latine, grecque ou indo-européenne de ce mot, je préfère en donner le sens. La liberté est l’état qui qualifie l’état de l’Homme libre, à savoir non-esclave, affranchi, émancipé. Cet Homme libre est par essence donc, libre de faire ce qu’il veut.
La liberté se caractérise donc essentiellement par l’absence de toute contrainte.
Ainsi toutes les expressions, les formules, les adages, qui, sous couvert de tradition (qui s’apparente souvent à un ensemble de contraintes), visent d’une manière ou d’une autre à conditionner la liberté, sont liberticides in fine.
Par ailleurs une autre définition plus humaine, dans le sens physique, de la liberté pourrait être, qu’est libre celui qui choisit ses propres chaînes. Ainsi la contrainte est-elle librement consentie, auquel cas celle-ci n’est plus une contrainte et nous revoilà à la définition première d’une liberté fondamentalement inconditionnelle.
Il n’y a uniquement dans la société que la liberté conditionnelle existe, et dans le langage courant et juridique, ce terme s’applique spécifiquement aux personnes purgeant une peine, ayant été incarcérées, donc jugées par des pairs.
Au-delà des barreaux de prison, il est des humains sociaux qui sont emprisonnés par les contraintes qu’ils subissent. Il est également nombre de personnes, enfermées à tort (ou à raison, là n’est pas le propos ici), qui sont plus libres que d’autres au-dehors !
Car la liberté ne concerne pas seulement l’enveloppe physique manifeste et visible, elle concerne aussi tous nos corps subtils et également nos pensées. L’Esprit peut être libre ou esclave, l’Âme est nécessairement libre.
Quiconque définit et donc limite la liberté par une contrainte quelle qu’elle soit, va à l’encontre de celle-ci.
Ainsi, « la liberté des uns s’arrêtant quand commence celle des autres » n’est que pure ineptie ! C’est comme dire « le jour c’est la nuit », car en ce sens cette phrase signifie que la liberté est limitée et contrainte, et revient à dire que la liberté c’est l’absence de liberté !
Cependant cette idée tout comme celle que « la liberté, ce n’est pas faire ce que l’on veut quand on veut », sont légion dans la société civile, et pour cause, seul l’Homme sauvage est libre. Peut-être et sûrement que l’état de nature est moins confortable et attirant que la vie civilisée, mais l’état civil est par essence incompatible avec, et nie même la liberté.
L’expérience de la liberté la plus totale possible est accessible à tout affranchi. Refusant le travail, les règles, les lois humaines et la vie en société, c’est en tant qu’ermite que je peux vivre au maximum mon état d’être libre.
La liberté c’est tout ou rien ! Soit on est libre, soit on est esclave. Soit on est dans l’état de nature soit dans l’état civil.
De plus l’homme primo-libre ou affranchi est libre de choisir ses contraintes, notamment dans certaines modalités de la vie civilisée et donc dans la société, tout en restant libre. Pour cela il doit avoir conscience des engagements qu’impliquent l’acquisition d’un confort civilisé et de pouvoir en être indépendant à chaque instant, de sorte à ce que jamais une contrainte non désirée ne soit vécue.
En ce qui concerne la manipulation et la programmation neuro linguistique opérée par certains dans la société, leur objectif n’est pas l’émancipation de la majorité au détriment d’une minorité irrespectueuse des normes, valeurs et règles d’un groupe social, mais bel et bien la mise sous écrous physiques et mentaux de la majorité afin d’en faire de bons soldats pour remplir la mission à leur place et en plus grand nombre possible.
Ce n’est pas la première fois que je tente de mettre en lumière ici les non-sens et même les contre-sens volontaires de Babylone au service de l’avilissement de la majorité des humains. Je constate que bien souvent ces manipulations émanent de personnes dites « de pouvoir » sur les autres, ce qu’un Homme libre n’accepterait jamais !
Les mots, encore et toujours c’est par les mots que le poison, que dis-je, le virus, circule (!)
Méfiance donc face à toute personne dite d’autorité dans un domaine qui consciemment ou non, délivrerait un discours incitant à accepter quelque contrainte que ce soit ! Que le scepticisme soit notre seule boussole.
Par ailleurs, un autre sens du mot liberté est très intéressant dans la présente étude, on qualifie en effet de « libre » quelque chose de vide, de vacant, de disponible. Ainsi est l’Homme libre, expérimentant et tendant vers la sainte et saine sunyata*, la vacuité.
Que la paix soit sur vous,
السلام عليكم
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